Il y a trente ans, le terme de back-office était un terme utilisé dans nos banques, avec une connotation un peu péjorative, pour désigner tout ce qui s’exécutait après la partie noble des tâches – le marché, le montage des opérations financières – c’était l’arrière-cuisine.
Il y a trente ans, le terme de back-office était un terme utilisé dans nos banques, avec une connotation un peu péjorative, pour désigner tout ce qui s’exécutait après la partie noble des tâches – le marché, le montage des opérations financières – c’était l’arrière-cuisine.
Sous l’impulsion des pouvoirs publics, en 1979, Maurice Pérouse animait un groupe de travail dont les conclusions mises en pratique, allaient entraîner le bouleversement de l’ensemble de l’industrie financière française : simplification des différents régimes des titres, dématérialisation de la conservation (1984), mise en place d’un marché continu informatisé – le CAC (1987) permettant la mise en place du routage des ordres et des réponses et pour boucler la boucle la grande réforme des Règlements-Livraisons RELIT (1990). Puis RGV, SATURNE, la CRI…
Ce fut une décennie où la Place et notre profession, pourtant taxées de conservatisme, allaient plus évoluer que dans les quarante années précédentes grâce à la construction d’outils conçus et réalisés en commun – les outils de Place – et leurs pendants dans les systèmes de chacun de nos établissements.
C’est là où notre profession, grâce à son dynamisme, son émulation, son respect des délais, a acquis ses lettres de noblesse et où l’on a éprouvé le besoin de trouver une traduction au terme de back-office : le post-marché.
Déjà réunie au sein de multiples groupes de travail autour des réformes de Place, notre profession a éprouvé le besoin de se regrouper au sein d’une association – France Post-Marché – pour devenir acteur de notre destin : réfléchir à nos besoins en amont et être force de proposition, nous structurer vis-à-vis des organismes de Place pour qui nous sommes devenus un interlocuteur naturel, définir nos besoins de formation – association avec le Ceram, le CFPB puis l’université de Lyon II – voir comment nous pouvions avoir une approche européenne et au travers de conférences échanger et diffuser nos expériences.
Il me semble que France Post-Marché a parfaitement rempli cette ambition en participant à l’évolution continue qui a suivi et à la sécurisation de nos processus dans le monde dangereux où nous vivons – Lehmann et Madoff sont là pour nous le rappeler – mais malgré tout, des milliards d’opérations se sont bien passées grâce à nous. Donc longue vie à France Post-Marché .