Nous savons tous très bien que le cadre MIF 2 représente beaucoup plus qu’une simple révision du cadre MIF 1. En effet, l’intention initiale de pallier les lacunes de ce premier cadre est allée beaucoup plus loin avec la révision qui a abouti au cadre MIF 2. Et pour l’ensemble des acteurs concernés, il n’est pas excessif de dire qu’il y aura un « avant » et un « après » MIF 2.
Tous les métiers – teneurs de compte conservateurs, récepteurs-transmetteurs d’ordres, gérants d’actifs, courtiers, plateformes d’échanges et bourses traditionnelles – doivent relever un défi, celui de la transparence, sous peine d’être écartés du jeu.
Les catégories d’actifs comme les dérivés et les obligations, font désormais partie du périmètre. Les coûts de la recherche financière ne peuvent plus souffrir d’opacité, pour ne prendre que cet exemple symbolique.
Au-delà de cette mise en conformité, chaque entité doit aussi repenser son modèle économique. Par exemple, un distributeur non indépendant pourra continuer à percevoir des rétrocessions de commissions à condition qu’il démontre la valeur ajoutée du service qu’il fournit à son client.
Désormais avec la mise en œuvre du concept de Gouvernance Produits, tout commence par la définition d’un marché cible pour chaque produit, pour chaque part de fonds. Sur ce sujet, il faut saluer les travaux de l’European Fund and Asset Management Association (EFAMA) avec l’adoption de l’European MiFID template (EMT), le 7 août 2017, qui va permettre aux sociétés de gestion européennes et aux banques d’utiliser non seulement les mêmes critères pour définir ce marché cible mais aussi un même format normalisé.
Nous partageons tous maintenant le constat que le cadre MIF 2 affecte directement ou indirectement l’ensemble de notre l’écosystème.
Dominique De Wit, Vice-président de France Post-Marché